C'était un plaisir que de venir travailler à l'atelier à l'entretien des planeurs aux côtés de René, et il couvait les anciens modélistes que nous étions d'attention paternaliste, nous apprenant à appliquer « pour de vrai » les techniques de l'entoilage, du passage de l'enduit, ou les procédures d'entretien des Bijave et autres monuments de bois et de toile. Et quand ça se compliquait, on s'arrêtait pour le regarder faire un enturage ou le remplacement plus délicat de certaines pièces.
Ce n'est que bien plus tard, en me penchant sur l'histoire de l'aérodrome que j'ai pu mieux découvrir qui était ce personnage.
Fin août 1945 le Groupe de Chasse « La Fayette » des Cigognes s'installe à Coblence, en Allemagne. Ses personnels, pilotes et mécaniciens découvrent le vol à voile sur le terrain voisin de Kretz avec le matériel allemand « prise de guerre ». Un centre d'entraînement pour tous les vélivoles de la 1ère Région Aérienne est mis en place. L'adjudant-chef René Lamblin, un des plus anciens mécaniciens du groupe y passe son Brevet « A » le 23 avril 1946.
C'est un mordu, et deux ans plus tard on lui confie l'entière responsabilité des installations et du fonctionnement de ce centre, avant l'arrivée à sa tête d 'un autre vélivole acharné, le capitaine Fonteilles.
Le centre de Kretz devant fermer, Fonteilles et Lamblin obtiennent que la section soit tranférée sur la base du Bourget-du-Lac en 1949. René Lamblin vient d'arriver en Savoie, il n'en partira plus.
Le centre de Kretz devant fermer, Fonteilles et Lamblin obtiennent que la section soit tranférée sur la base du Bourget-du-Lac en 1949. René Lamblin vient d'arriver en Savoie, il n'en partira plus.
Le Centre d'Entraînement au Vol en Montagne fonctionnera jusqu'en 1954. L'évènement le plus marquant sera ce record du Monde de vitesse en planeur battu le 5 mai 1951 par l'équipage Fonteilles/Lamblin sur un triangle Gruffy (Semnoz)-Gerbaix (Dent du Chat)-St Pierre en Chartreuse, avec 44,86 km/h sur un vieux Kranich II !
A son départ de l'armée, René Lamblin se fait embaucher comme mécanicien à la CADAF, la Compagnie Aérienne des Alpes Françaises. Il participe ainsi à la construction des ailes volantes Fauvel AV 361 et AV 22, ainsi qu'à celle du Minicab et à la transformation du Morane 315 en Morane 317 remorqueur.
En 1961, il est embauché au centre national de Challes-les-Eaux, et il y reste 14 ans. En 1975, alors que ce centre déménage pour Grenoble-St-Geoirs, il en prend sa seconde retraite pour être embauché, de l'autre côté de la piste, comme mécanicien au CSVVA où il remplace Noël Gonthier.
En 1978, il prend définitivement sa retraite et il est remplacé à son tour par Alexandre Demir.
Mais il ne quitte pas pour autant le milieu et combien de fois le verrons-nous passer pour aider à la réparation d'une aile ou d'un fuselage, que ce soit au CSVVA ou au CLAP. Et souvent juste pour dire bonjour. Et bon sang ne saurait mentir, son fils Philippe gravira à son tour les échelons de sa formation à Challes au prestigieux poste de chef-pilote au centre national de Grenoble-St-Geoirs.
C'était aussi un plaisir de passer chez lui, à Barberaz, discuter histoire de l'aviation en Savoie ou de son travail sur un ancien Focke-Wulf 44.
René Lamblin nous a quittés ce 16 février 2011, âgé de 96 ans.
A son départ de l'armée, René Lamblin se fait embaucher comme mécanicien à la CADAF, la Compagnie Aérienne des Alpes Françaises. Il participe ainsi à la construction des ailes volantes Fauvel AV 361 et AV 22, ainsi qu'à celle du Minicab et à la transformation du Morane 315 en Morane 317 remorqueur.
En 1961, il est embauché au centre national de Challes-les-Eaux, et il y reste 14 ans. En 1975, alors que ce centre déménage pour Grenoble-St-Geoirs, il en prend sa seconde retraite pour être embauché, de l'autre côté de la piste, comme mécanicien au CSVVA où il remplace Noël Gonthier.
En 1978, il prend définitivement sa retraite et il est remplacé à son tour par Alexandre Demir.
Mais il ne quitte pas pour autant le milieu et combien de fois le verrons-nous passer pour aider à la réparation d'une aile ou d'un fuselage, que ce soit au CSVVA ou au CLAP. Et souvent juste pour dire bonjour. Et bon sang ne saurait mentir, son fils Philippe gravira à son tour les échelons de sa formation à Challes au prestigieux poste de chef-pilote au centre national de Grenoble-St-Geoirs.
C'était aussi un plaisir de passer chez lui, à Barberaz, discuter histoire de l'aviation en Savoie ou de son travail sur un ancien Focke-Wulf 44.
René Lamblin nous a quittés ce 16 février 2011, âgé de 96 ans.