J'ai enfin pu lire ce livre dont on me disait le plus grand bien, merci Manu pour le prêt.
Il est effectivement génial ! (le livre bien sûr, mais Manu un peu aussi pour le coup de main)
A peine en a-t-on commencé la lecture qu'on se met à avaler les pages avec gourmandise !
Voici comment marier en un seul ouvrage, sur fond de la belle histoire de la réintroduction des vautours fauves dans les Causses, plein d'apports très pédagogiques sur le vol à voile et l'ornithologie, le tout dans un récit plein d'humour, truffé de jeux de mots, de calembours. Ce côté potache, un peu à la Goscinny, est vite le problème dans cette lecture effrénée: Tout d'un coup on se met à ralentir car on réalise qu'à le lire trop vite, on est peut-être en train de rater quelque blague glissée dans une phrase ("Le fond de l'aire est frais"), quelque métaphore merveilleusement choisie, quelque référence aux milieux du vol libre et du vol à voile, quelque allusion au caractère humain comme tirée d'une fable.
Ce livre est raconté à la première personne par un vautour fauve, comme écrit de sa plume.
Rassurez-vous, les vautours ne parlent pas encore, sauf ici par un procédé narratif imaginé par l'auteur, Michel Mouze.
Mais qu'il est humain, cet oiseau ! En filigrane de son épopée, chacun peut revivre sa propre histoire, son initiation aéronautique si c’est le cas, ou son initiation à la vie tout simplement.
A la fin du livre vous en sortirez charmés, ayant appris vraiment plein de choses, et avide de vite recommencer, plus lentement cette fois, pour essayer de ne rien perdre au passage. Et il en sera certainement ainsi à chaque future relecture. Et vous aurez passé du bon temps !
L’ouvrage, qui était précédemment paru sous le titre « La pompe à Jules » semble d'ores et déjà épuisé d’après les éditions Milan (joli choix pour des oiseaux voiliers).
Alors si vous avez la chance d’en trouver un exemplaire, sautez dessus !
Pour terminer, citons l’auteur dans sa postface :
« Au lecteur qui s’interroge sur ce qui est vrai et ce qui l’est moins dans ce qu’il vient de lire, je réponds que tout est vrai, ou vraisemblable… sauf quelques passages qui délirent. »