Pierre
Martinot, la CADAF et Air Alpes
Pierre Martinot est né en 1916. Son père, Jules, est cheminot à Lyon.
Pierre Martinot est né en 1916. Son père, Jules, est cheminot à Lyon.
Passionné
par l'aviation, il passe ses brevets de pilote.
Photo :
Pierre Martinot avec un Morane Saulnier en 1933
Il est embauché comme mécanicien au sol chez Air France.
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, au printemps 1946, la Compagnie Aérienne des Alpes Françaises ouvre ses portes à Chambéry-Voglans. Elle est le résultat d'un vieux rêve commencé trois ans plus tôt par les dirigeants de l'Aéro-Club de Savoie, et peut-être même avant puisqu'on en parlait déjà du temps de Pierre Cot, celui d'ouvrir des lignes aériennes au départ de Chambéry. La CADAF est fondée par des industriels locaux, MM. Montreuil, Roux, Franchiollo et Floirat. Guyard partage avec Chailloux le poste de chef-pilote, et le chef-mécanicien est Pierre Martinot. La compagnie exploite une ligne régulière Chambéry-Lyon-Cannes avec six Caudron Goéland. Cette ligne, trop en avance sur son temps, sera arrêtée au bout d'un an et la CADAF se reconvertira dans l'entretien des avions et la sous-traitance aéronautique (construction de voilures pour Max Holste, modifications de Morane, etc...).
Il est embauché comme mécanicien au sol chez Air France.
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, au printemps 1946, la Compagnie Aérienne des Alpes Françaises ouvre ses portes à Chambéry-Voglans. Elle est le résultat d'un vieux rêve commencé trois ans plus tôt par les dirigeants de l'Aéro-Club de Savoie, et peut-être même avant puisqu'on en parlait déjà du temps de Pierre Cot, celui d'ouvrir des lignes aériennes au départ de Chambéry. La CADAF est fondée par des industriels locaux, MM. Montreuil, Roux, Franchiollo et Floirat. Guyard partage avec Chailloux le poste de chef-pilote, et le chef-mécanicien est Pierre Martinot. La compagnie exploite une ligne régulière Chambéry-Lyon-Cannes avec six Caudron Goéland. Cette ligne, trop en avance sur son temps, sera arrêtée au bout d'un an et la CADAF se reconvertira dans l'entretien des avions et la sous-traitance aéronautique (construction de voilures pour Max Holste, modifications de Morane, etc...).
C'est
Pierre Martinot qui prend la direction de la nouvelle structure,
tournée maintenant vers l'entretien aéronautique.
Mme
Martinot s'occupe des travaux de couture lors de l'entoilage des
ailes.
En
1951, la CADAF reçoit l'épave de l'avion Abraham Iris 2 sans
moteur. Les nouveaux propriétaires, les frères Durand, cultivateurs
à Tarascon, semeurs de riz en Camargue, chargent l'atelier de
remettre l'avion en état de vol après l'avoir équipé d'un moteur
Renault de 95cv à quatre cylindres verticaux non inversés.
La
CADAF rénove la structure en métal léger des ailes et des
empennages, la structure en tubes de Duralumin du fuselage, les
commandes de vol, le train d'atterrissage et ré-entoile complètement
l'appareil.
Le
moteur Renault et son bâti sont la fourniture de Sauze et Ginou,
Rhône Aéroservice à Lyon. Le capotage moteur est réalisé par la
CADAF.
Courant
mai 1951, Pierre Martinot procède aux essais de l'avion sur le
terrain en herbe, si particulier, de Chambéry-Voglans et il décolle
face au Lac du Bourget. Arrivé au-dessus de l'extrêmité de la
piste, le moteur se bloque, seule ressource pour le pilote, le lac.
L'avion touche l'eau, se retourne et s'enfonce. Heureusement qu'à
cet endroit le lac le plus profond de France n'a qu'un fond de
quelques mètres en pente douce. Pierre Martinot, légèrement blessé
à la tête, arrive à se dégager et à regagner la berge, les
secours arrivent rapidement de la base militaire du Bourget-du-Lac.
Les
frères Durand, présents sur le terrain lors de l'accident,
assistent à la récupération de l'avion et décident de le faire, à
nouveau, remettre en état de vol par la CADAF.
Les
dégâts n'étaient pas très importants, le moteur est révisé et
mieux réglé par Sauze et Ginou, la cellule réparée et contrôlée.
Pierre
Martinot reprend alors les essais et l'appareil immatriculé F-PBFV
sera convoyé par ses propriétaires de Chambéry-Voglans à
Avignon-Châteaublanc."
Air
Alpes
Michel Ziegler dit: "C'est le 18 février 1961 que nous décidons d'installer le siège d'Air Alpes, en cours de création, dans la petite aérogare vide de Chambéry. Monsieur Martinot, patron de la CADAF travaille dans l'ancien hangar à la fabrication de pièces d'avions il se passionnera pour notre jeune compagnie et assurera l'entretien de notre premier avion. Il restera jusqu'au bout un fidèle et amical compagnon."
En 1963 la CADAF ferme ses portes, et Pierre Martinot entre à son tour à Air Alpes.
Il y restera jusqu'à sa retraite. Il s’éteint en 1995.
Merci à Christian Aucour, son petit-fils, pour les renseignements et les photos.
J.N.Violette
Michel Ziegler dit: "C'est le 18 février 1961 que nous décidons d'installer le siège d'Air Alpes, en cours de création, dans la petite aérogare vide de Chambéry. Monsieur Martinot, patron de la CADAF travaille dans l'ancien hangar à la fabrication de pièces d'avions il se passionnera pour notre jeune compagnie et assurera l'entretien de notre premier avion. Il restera jusqu'au bout un fidèle et amical compagnon."
En 1963 la CADAF ferme ses portes, et Pierre Martinot entre à son tour à Air Alpes.
Il y restera jusqu'à sa retraite. Il s’éteint en 1995.
Merci à Christian Aucour, son petit-fils, pour les renseignements et les photos.
J.N.Violette