« Ce fut le 11.08.1978 sur le Nord 1300 F-CRLF à Challes-les-Eaux, en France, plus de 3 heures de vol à la tombée de la nuit. Le ciel était bleu, la lune brillait, la vallée et le terrain étaient sombres. Je pouvais sentir l’odeur du Lac du Bourget. Il y avait une espèce de lenticulaire. J’étais simplement heureux, comme lorsqu’on vole plus haut que les plastiques, ce qui m’arrive souvent. Je suis revenu vers le lac sentir l’eau depuis là-haut et jeter un dernier coup d’œil à ce spectacle.
En me tournant vers l’aérodrome, je vis des autos allumer leurs feux près de la piste.
« Il est temps de rentrer » ai-je réalisé. Après mon atterrissage, le chef-pilote est venu me dire
« Tu es interdit de vol pour demain. On n’a pas le droit de voler de nuit sans radio en France, comme en Allemagne certainement » .
J’étais triste.
Le lendemain, il a plu. J’étais heureux… »
Le lendemain, il a plu. J’étais heureux… »
Interrogé avant que nous mettions sous presse (article publié dans "Albert" de 2002 ), Pierre Pellier (le chef-pilote en question) a souri en répondant « Bof, il y a prescription… ! ». Et pour les curieux, le F-CRLF, c’est le joli papillon punaisé sur le mur du fond du hangar.