lundi 16 mars 2009

Pug l'Espiègle



Bien que d’origine provençale, Nicolas Pug a grandi en région lyonnaise.

C’est là qu’il découvrit ses deux premières passions : le dessin, avec du coup une formation de graphiste et l’aviation (vol à voile à Corbas). Il n’est pas évident de vivre de son crayon, et arrivé à un carrefour mineur de sa vie c’est pour un hypermarché qu’il en trouva pendant quelques années une application alimentaire. Mais il rêvait à d’autres desseins pour un illustrateur que son existence très linéaire au service de ceux de son employeur. Comme on ne se gondole pas vraiment à illustrer les promotions de têtes de rayons, et inversement qu’il est difficile de rayonner en décorant les têtes de gondoles, il commençait à s’en lasser.

En 1997, il fut requis pour illustrer le bulletin quotidien des Championnats du Monde de vol à voile. Ce fut une révélation. Il fut séduit non seulement par cette application plus aéronautique de son talent, mais aussi accessoirement par la petite chef de l’équipe suisse…Elle dut lui chanter « Laisse les gondoles à Vénissieux », car il envisagea dès son retour de partir dans ce pays de la fondue, du chocolat et du secret bancaire réunis.

A ce tournant de sa vie, Nicolas quitta donc son carrefour pour changer de route. Notre Esthète devint Helvète, ou tout du moins, dans un premier temps, travailleur immigré. Il se retrouva dans un trou du côté de Gruyère, mais nous n’allons pas en faire tout un fromage. Pug l’Espiègle allait surtout vivre son songe d’une nuit d’été.

Depuis, il ne dessine pratiquement plus que des planeurs ou des avions. Il collabore régulièrement à la revue « Vol à Voile », il a eu les honneurs de « Air Actualités » (n°544) et de « Hélico Revue » (n°45), il décore à la demande les appareils de pilotes privés ou de clubs, il illustre des livres aéronautiques, il a dessiné pour le magazine en ligne « Aérostories », et il a en tête tout un tas d’autres projets.En tous cas, il mérite d’être connu : C’est vraiment la crème (de Gruyère) des dessinateurs.